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LES FORCES DE LA NATURE

Ce "sentiment"... Vous la connaissez. Vous pouvez presque sentir l'eau avant de la voir. En passant le portail pour la première fois, en empruntant un étroit chemin boisé, en traversant un maquis enveloppé de brume... quel que soit l'endroit où l'on se trouve. Ce parfum enivrant de feuilles de saule, de joncs, d'herbes aquatiques et l'humidité des lits d'orties ne manquent jamais d'enflammer mes sens.

J'aime arriver aux heures sombres sur un nouveau lac... prendre le temps de parcourir les rives, de m'acclimater et de me mettre au diapason de l'environnement. Je prends le temps de flâner sur les rives, de m'acclimater et de m'adapter à l'environnement. C'est tout pour moi, un "sentiment". La pêche à la ligne doit avoir un sentiment, une âme. Quelque chose qui captive et enflamme l'imagination. La surface miroitante d'un lac est, pour moi, le miroir d'un autre monde. Celui qui renferme les rêves qui me poussent à sortir par les temps les plus froids, les nuits d'orage les plus sombres et pendant des périodes loin de ma famille et de mes amis. Ce sentiment de mystère qui se déploie devant nos yeux, le désir d'expérimenter tout ce que la nature met sur notre chemin, voilà ce qui m'inspire et me pousse à réaliser ces rêves. La plupart du temps, il s'agit de devinettes et d'imagination, associées à une expérience en matière de navigation. Mais de temps en temps, les conditions et les circonstances permettent de jeter un bref coup d'œil dans un monde que la plupart des non pêcheurs ne verront jamais. Quel plaisir d'observer la surface huileuse à l'aube, alors qu'un gros miroir se retourne sur un spot soigneusement appâté dans un coin tranquille. Ou encore les heures passées perché dans le recoin d'un aulne, à regarder les ombres entrer et sortir des herbiers d'une baie surplombée. Ces petites expériences sont ce que je recherche et ce que j'aime dans la pêche à la ligne et c'est ce qui maintient la flamme allumée pour ainsi dire.

Pour moi, le succès ne se mesure pas à ce que j'ai attrapé ou réalisé, mais à ce que j'ai vécu. Ces moments où l'on s'accroche aux rayons d'un parapluie alors qu'une grosse bourrasque déferle sur la vallée à une heure du matin, ou où l'on regarde la fouine traîner un lapin cinq fois plus gros qu'elle pour le dîner à travers les ronces. Ces choses sont aussi spéciales que de bercer avec précaution un Leney de 50 ans pour le ramener dans son ancienne maison dans les lillies.

La pêche à la carpe ne fait pas qu'enflammer l'imagination, elle suscite une réaction forte et passionnée chez la plupart d'entre nous qui avons la chance de faire "partie" de l'élite de la pêche à la carpe. il. Je me sens toujours privilégiée de faire partie de quelque chose d'aussi spécial et je continue à tout regarder avec des yeux "ouverts".

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